• Auteur : aKa
  • Date : 8 octobre 2003 (20 août 2004)

Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft

Le message des Inspecteurs que nous avons reproduit ci-dessous est un courrier interne. Vous comprendrez que nous avons volontairement effacé les noms. D’autant qu’il ne s’agit pas de dénoncer un cas particulier mais plutôt de débattre d’une situation plus générale.

Nous avons "intercepté" une lettre académique adressée l’année dernière par des Inspecteurs de l’Éducation Nationale aux enseignants de leur filière.
On y préconise ouvertement l’usage de la suite bureautique de Microsoft, seule à même de "répondre à la totalité des exigences de formation fixées par les référentiels".

Il ne s’agit pas tant pour nous de crier au scandale (ce que nous savons relativement bien faire) que de tenter de comprendre, avec vous via le forum, le pourquoi du comment d’une telle attitude.

En vrac, voici une petite liste non exhaustive d’éléments qui peuvent intervenir dans le débat.

  • La spécificité des lycées professionnels
    Au contact direct avec le monde de l’entreprise, un lycée professionnel n’est pas un collège d’enseignement général. On y fait plus qu’ailleurs usage de l’informatique (ainsi en va-t-il de l’initiation aux bases de données) et ce depuis de nombreuses années. Des "habitudes" ont été prises et le "pragmatisme" est souvent de mise.
  • L’oeuf et la poule
    On peut arguer du fait que les entreprises demandent sur le CV des connaissances en Word, Excel... et non en traitement de texte, tableur... Certes mais comme j’ai pu le lire sur linuxfr : "le système tend à créer des cercles vicieux : l’école ne veut pas former à des outils peu utilisés en entreprise et les entreprises ne veulent utiliser que des outils pour lesquels leurs employés sont déjà formés."
  • Les programmes officiels, logiciel précis, fonctionnalités
    A aucun moment il n’est fait référence à tel ou tel logiciel dans les programmes officiels de l’éducation nationale. Doit-on apprendre à se servir d’un traitement de texte ou à se servir de Word ? La capacité d’adaptation, la décontextualisation, la flexibilité ne sont-ils pas des compétences à mettre en avant dans tout apprentissage des TICE ?
  • Incohérences voire dysfonctionnements
    Alors que rien de tel n’existe avec Microsoft, le Ministère a signé en septembre 2002 un accord-cadre avec Sun pour diffuser massivement et à un prix modique la suite bureautique Star Office dans nos établissements scolaires. Dès lors quoi de plus naturel que de voir le centre informatique de l’académie en question se mettre à relayer l’information et à promouvoir son utilisation ?
    Ce qui l’est moins c’est de lire ceci :
    "Nous vous rappelons qu’en attente d’instructions officielles émanant du ministère, seuls les logiciels de la gamme Pack Office Microsoft (Word, Excel, Access, etc.) sont admis officiellement pour la formation professionnelle des élèves ainsi que pour la validation des examens [...] S’agissant de la suite bureautique Star Office, nous reconnaissons les avantages que celle-ci peut présenter pour les établissements. Cependant, si sa découverte est possible dans le cadre d’une activité pédagogique, elle ne peut convenir ni suffire à des fins de formation professionnelle.".
    Ce que l’on peut traduire avec un brin d’irritation : vous pouvez faire mumuse avec Star Office mais dès que cela devient un peu sérieux c’est Microsoft qu’il vous faut !
  • Résistances & Pouvoir
    L’inertie face au changement est un argument désormais classique. Mais il est peut-être aussi question de hiérarchie ici et de peur de perdre le pouvoir. Quid d’un Inspecteur qui maîtriserait moins les outils que ses administrés d’enseignants ?
  • De dynamiques alternatives
    On ne va pas vous resservir une énième fois le match Microsoft Office versus OpenOffice.org. Mais notons tout de même que OOo vient de sortir sa dernière version. Plus rapide au démarrage, éditeur d’équations, exportation en PDF, etc. Elle est de plus capable de lire et d’écrire dans les formats propriétaires .doc et .xls, et présente une interface similaire à sa "concurrente" (ce qu’on lui reproche parfois d’ailleurs).

Merci de participer et donner votre avis car vous aurez compris que cette missive ci-dessous nous laisse aussi dubitatif que perplexe.

Courrier interne

Rectorat
Inspection de l’Education Nationale
Mesdames et Messieurs les chefs de travaux et coordonnateurs des ateliers tertiaires
S/c de Mesdames et Messieurs les Proviseurs et Directeurs des LP publics et privés

***, le 14 février 2003

Objet : logiciels de bureautique

Le centre informatique de l’académie a adressé à votre chef d’établissement un courrier en date du 14 janvier relatif à la diffusion de la suite bureautique Star office 6.0 de Sun Microsystems.
Nous vous rappelons qu’en attente d’instructions officielles émanant du ministère, seuls les logiciels de la gamme Pack Office Microsoft (Word, Excel, Access, etc.) sont admis officiellement pour la formation professionnelle des élèves ainsi que pour la validation des examens. S’agissant de la suite bureautique Star Office, nous reconnaissons les avantages que celle-ci peut présenter pour les établissements.
Cependant, si sa découverte est possible dans le cadre d’une activité pédagogique, elle ne peut convenir ni suffire a des fins de formation professionnelle.
L’utilisation dans les établissements des outils bureautiques développés en entreprise demeure toujours la finalité à respecter pour la formation professionnelle de la filière tertiaire(comptabilité, secrétariat, vente, logistique et transport).
En conséquence, seuls les logiciels de la gamme Pack Office Microsoft répondent a la totalité des exigences de formation fixées par les référentiels.

Les Inspecteurs de l’éducation nationale filière ***

Commentaires

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Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 4 juillet 2006 (2 rép.)

Ok pour utiliser des versions libres a une condition qu’on arrete de faire des sujets bac pro avec des questions informatiques sur access dans mon lycee il n’y a pas le pack office et pourtant les eleves ont eu le meme sujet que les autres elle est belle l’egalite des chances !!

Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 5 juillet 2006

Il en est de même pour le BEP TAH où la disquette réponse (comment faire quand les PC ne sont plus équipés de lecteur ?) exigeait un tableau en XLS !! J’ai donc rédigé un msg en ce sens à l’inspecteur responsable. PLCTx

Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 5 juillet 2006

Le problème de la disquette, c’est le manque de réactivité et d’anticipation de l’administration.

C’est archi connu comme problème, mais comme tout le monde s’en accomode...

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> pack office et prof de communication / Bureautique , le 20 juin 2005 par sandsteph22 (3 rép.)

Je souhaiterais savoir si les professeurs d’un lycée ont le droit d’installer une copie du pack office du lycée, qui est leur outil de travail ?

D’avance merci,

Cordialement,

> pack office et prof de communication / Bureautique , le 20 juin 2005

Les professeurs d’un lycée ont le droit d’installer autant de copies qu’ils veulent d’OpenOffice.org et/ou de StarOffice qui est gratuit pour le monde de l’éducation... Quant à Office, la réponse est non. Ce qui permet de ne pas transformer ses lycéens en esclaves d’un monopole et de leur apprendre que des alternatives libres très crédibles existent entre autres... Enfin, tu auras remarqué que ce site traite de logiciels libres et non de produits propriétaires d’une quelconque firme américaine...

> pack office et prof de communication / Bureautique , le 20 juin 2005 par Pascal D

Selon la licence cluf de microsoft vous devez acheter une licence qui ne fait de vous qu’un utilisateur : vous ne pouvez ni la céder, ni la vendre ni l’échanger (ni l’installer sur un second poste). Vous ne pouvez utiliser une licence monoposte du LP chez vous et à partir de la version d’office xp, votre licence devra être activée. Si vous achetez une licence vous pouvez toutefois l’installer sur un poste fixe et un portable. Si vous achetez une licence éducation, vous pouvez l’installer sur trois postes chez vous après activation (par le net puis très vite en appelant microsoft). Si votre lycée utilise une version récente d’office et que chez vous votre version est plus ancienne, vous risquez d’avoir des soucis d’ouverture de documents. Dans ce cas, il faut acheter la version de mise à jour ou utiliser Staroffice/Openoffice qui se débrouille bien (sauf les .pub et les fichiers de la base de donnée). Les accords avec sun, vous permettent à vous et à vos élèves, d’utiliser Staroffice chez vous et au lycée. Voici ce que je rappelle dans mon lycée qui doit se débrouiller avec ses licences offices pour l’enseignement tertiaire.Moi, j’ai peu de soucis en étant professeur de Lettres/Histoire car dans nos salle pupitres nous utilisons Staroffice et notre réseau est géré par kwartz dans lequel je suis le bienvenu avec mon portable sous Linux.

-----> Licence cluf microsoft office

> pack office et prof de communication / Bureautique , le 20 juin 2005 par alcidi

open office , surtout la 1.9 est largement compatible avec office de chez microsoft

pour le pack office , il faut demander quel genre de licence possède l’établissement , il me semble que certaines licences autorisent le prof à installer la suite à la maison

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 1er avril 2004 par Mr M. (pseudonyme) (2 rép.)

Bonjour,

Les inspecteurs de l’Education nationale (dits : IEN) de la filière Economie et Gestion ne sont pas des VRP de Microsoft. Les référentiels sur lesquels ils se basent n’y font même pas référence. Ce qui est important, ce n’est pas la marque... mais les possibilités offertes par le produit. Tout logiciel présentant des fonctionnalités du même type que celles indiquées dans les référentiels doit donc être accepté, en particulier dans les examens. Si tel ne devait pas être le cas, il y aurait dysfonctionnement sévère de l’Institution, celle-ci devant en répondre devant le Tribunal administratif. Ce que vous devez aussi savoir, c’est que le courrier signé par un inspecteur de la filière Economie et Gestion n’engage que lui. Si cet inspecteur donne ensuite instruction au service des examens de refuser tout candidat qui se situerait en marge de la norme Microsoft engage sa responsabilité personnelle et peut être poursuivi aussi bien devant les tribunaux civils français que devant la Cour européenne. Un fonctionnaire n’est pas un prescripteur et il doit limiter son action à une mission de conseil, d’ouverture d’esprit dans le cadre de ce que lui permet la réglementation. En l’espèce, la lettre citée (fusse-t-elle contresignée par le Recteur de l’académie en question) est contraire à la loi... et il est très étonnant que son signataire - qui a commis une faute professionnelle en raison (d’une erreur de jeunesse !!!) d’une interprétation erronée des référentiels de formation - n’ait pas encore été traduit devant les tribunaux. Un véritable gâteau pour une traduction de l’intéressé et de son Administration devant les cours européennes. Sachez qu’un tel incident doit être porté à la connaissance de l’Inspection générale Economie et Gestion (adresse classique rue de Grenelle à Paris), lettre libellée : à l’attention de M. Le Doyen de l’I.G.

Bien cordialement. Un ancien inspecteur (IEN devenu Inspecteur pédagogique régional) qui a toujours su rester à la place qui devait être la sienne !

-----> Quand les inspecteurs... Microsoft

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 1er avril 2004 par rhyd

Bonjour,

Quel plaisir de vous lire ! Dans mon lycée les collègues de STT m’ont dit que leur IEN (académie de Créteil) leur avait expressément dit d’utiliser la suite de Microsoft, dans un souci de simplification des examens (pour que personne ne se trouve devant une suite "jamais vue"). Depuis cet avertissement ils ne feront rien sans contre-avertissement écrit et explicite. Ce qui se comprend ! Malheureusement cela fait plusieurs années que ça s’est passé, et cette situation ne changera pas tant qu’il n’y aura pas de consignes claires allant dans ce sens.

Dans l’attente d’entendre des nouvelles de vos collègues.

Décalage entre la théorie juridique et la réalité :( , le 1er avril 2004 par Anti-démagogie et anti-hypocrisie :(

1. Depuis des années, quand j’étais élève en province (notamment dans les fameuses filières de STT, ex-filières "G" à l’époque ! ), les enseignants des lycées publics de l’Education Nationale et de l’Université m’ont toujours présenté et formé ***exclusivement*** sur les produits de MS (Word, IE etc...).

2. Depuis dix ans que je suis enseignant dans l’académie de Créteil, la hiérarchie et la plupart des acteurs-formateurs des TICE proposent des formations et des documents ***essentiellement** basés sur les produits ***propriétaires*** de MS et d’autres sociétés oligopolistiques du logiciel. Donc s’il vous plaît monsieur l’ancien inspecteur devenu IPR, évitez de nous jouer les "moralisateurs vertueux" et de nous faire croire qu’il s’agit d’un cas exceptionnel et isolé !!!

3. La plupart des documents envoyés par l’académie de Créteil (mais c’est le cas dans la plupart des académies de France ! ) sont réalisés dans des ***formats propriétaires*** (Word, Excel de MS etc...). Regardez également les formations réseaux et autres proposées dans les plans de formation : elles concernent essentiellement les ***produits propriétaires*** de MS et des autres sociétés oligopolistiques. On ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de formation "réseau et autres" basés sur Linux et sur les logiciels libres ! Vous pensez que j’exagère ? Regardez donc les sites académiques de France et les sites de circonscription (pour le primaire) au niveau des formats utilisés et ensuite vérifiez ***concrètement*** ce qui se passe dans les formats propriétaires utilisés et préconisés (***sur le terrain ! ***). Vous pensez que je suis subjectif et injuste vis-à-vis de notre très chère Education Nationale (et que je "crache dans la soupe" ? ) ? La solution est simple : que l’Education Nationale publie des statistiques officielles et objectives (pas facile à faire quand on regarde les statistiques sur l’informatisation des établissements scolaires de France... on croit rêver ou assister à des statistiques fausses et fallacieuses...) sur les formats ***concrètement*** préconisés et utilisés dans les établissements scolaires de France. Ainsi on verra quelle est la proportion exacte des parts de marché réelles **des logiciels propriétaires et celle des logiciels libres***.

3. Dans l’Ecucation Nationale, quand on parle des logiciels libres ou quand on les préconise, on nous regarde avec de gros yeux comme si nous étions des martiens ou des membres d’une secte mystérieuse... On a l’impression d’être des "Don Quichotte" qui se battent contre des "moulins à vent" dès que l’on parle des logiciels libres...

4. Quant à l’objectivité de la hiérarchie, laissez-moi rire :-) Depuis que je suis enseignant (10 ans déjà ! ) dans notre chère Education Nationale, j’ai l’impression que les méthodes utilisées (y compris au niveau juridique) ressemblent beaucoup à celles de l’armée française (surnommée à juste titre "la grande muette") : les affaires juridiques qui sont étouffées et dissimulées ne sont pas rares surtout lorsque la hiérarchie est mise en cause...

5. Rester "à sa place" ne signifie pas que l’on est juste et objectif. Dans l’administration française, cela signifie plutôt que l’on est "obéissant et suiveur" (il ne faut surtout pas trop réfléchir et encore moins avoir un esprit critique ! ) eu égard aux décisions et aux recommandations de la hiérarchie.

Par conséquent, monsieur l’ancien inspecteur devenu IPR, je ne suis pas rancunier et je vous offre gratuitement une nouvelle brosse à reluire et du cirage car cela pourra de nouveau vous servir. L’addition est pour moi, c’est un cadeau parce que vous "le valez bien" :(

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale NE SONT PAS toujours les VRP de Microsoft , le 24 février 2004 par Noel (1 rép.)

Les inspecteurs, disons plutot des inspecteurs, car il en existe quelques uns qui connaissent et qui souhaitent utiliser ou faire utiliser les logiciels libres. Les preuves, en allant sur des sites disciplinaires comme celui là :

http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/maths-sciences/

à la rubrique "pédagogie" et logiciels

et il y en a d’autres.

et un courrier d’un IEN précise l’utilisation d’OO ou star pour réaliser des sujets d’examen, il est vrai sous format doc...

http://intranet.crdp.ac-caen.fr/burpeda/Documents/532/cour%20banq%20sujets%2003-12-204.doc

Le gouvernement des réformes serait-il en panne ? , le 29 mars 2004 par Dom

Le gouvernement actuel souhaite mener des réformes alors qu’il le fasse et surtout via son ministre de l’EN, longtemps respensable des modifications substantielles des programmes...

Un tout petit texte de loi pour mettre fin à cette situation de position dominante de Microsoft... et leur éviter des amendes.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 27 décembre 2003 par Pépive (2 rép.)

Petit contrepoint à tout ce que j’ai pu lire sur ces pages. Je suis un "salaud de patron" et j’adore Framasoft en général et sa section "logiciel" libre en particulier. Je suis utilisateur d’OOo à la maison et de MS Office au bureau. Dans mon entreprise, j’ai essayé de migrer de MS Office vers OOo mais ce fut un échec à cause de problèmes de compatibilité de format (sous Word) et de formules (sous Excel) : impossible de transmettre des documents hors de l’entreprise sans altération de la présentation. Pourtant, je ne peux qu’être d’accord avec la circulaire citée plus haut. Dans le cadre d’une formation "professionnelle", il faut être pragmatique et former aux outils les plus répandus. Aujourd’hui c’est MS Office mais cela ne le sera peut être pas demain... Une petite remarque au passage, lorsque je recrute un collaborateur (niveau bac + 4/5), il ne me vient même pas à l’esprit de vérifier sa compétence en bureautique tant cela me paraît "évident" que la maîtrise de l’outil tableur ou traitement de texte doit être acquise (à l’école ou par soi-même...). Et peu importe que ce soit Word, OOo ou Wordperfect, si l’on en connait un, on connait par avance la moitié de l’autre... Concernant la formation "générale", je pense que la suite OOo est un bon choix avec un risque cependant : quelle garantie de pérennité et d’évolution ? Comment une énorme mécanique comme l’éducation nationale ferait si le projet OOo capotait ou stagnait ? Il faut bien en mesurer les conséquenses et ne voir un peu plus loin que la « haine » de Bill et de sa réussite. Cela dit, je pense qu’OOo n’existerait pas sans MS Office

=[ :-)/...CQFD

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 28 décembre 2003 par mimas

Faisons un petit audit : lorsqu’une entreprise transmet une lettre/facture/note à une autre, le document a-t-il besoin d’être modifiable ?

La suite MS office est de plus en plus dépendante du système, la prochaine version bénéficiera peut être du DRM et ne tournera sûrement que sur Longhorn ou un XP bien patché pour le support de "l’informatique de sécurité". Laisserez vous votre entreprise se faire prendre dans le chantage de la mise à jour forcée pour lire des documents (qui en plus n’ont pas forcément besoin d’être modifiables) ? Le "standard" MS Office n’existe que parce que des gens pensent qu’il s’agit de la seule solution pour publier des documents. Les logiciels Microsoft, en général, n’apprennent pas à utiliser l’informatique mais donnent à l’utilisateur les moyens d’ignorer ses lacunes et son incompétence. L’utilisation d’un environmement complet d’édition pour afficher et imprimer des documents externes, sans avoir à les modifier, en est un des tristes effets surtout quand l’utilisateur se plaint d’une mise en page plus que douteuse (pour info les convertisseurs word-word ne sont pas des plus performant sur certains types de documents).

Autres types de " dangers" qui guettent une entreprise diffusant des documents éditables, l’historique. le bureau de Tony Blair, Alcatel et d’autres ont eu des problèmes avec Word et son historique. Le fameux rapport sur les armes de destruction massive en Irak a été trahit parce que sa source (un étudiant) apparaissait dans l’historique du document, en suivant les diffèrentes versions du document et les personnes qui l’ont modifié, on pouvait suivre son évolution et sa mise en argumentation facilement. Alcatel a eu des problème sur des modems et à reviser son argumentaire clientèle (qui été un peu trop critique vis à vis des produits mis en cause) afin de le rendre plus commercialement viable, malheureusement pour eux tout était dans le document (fou rire garanti pour la concurrence).

Lorsque je passe des entretients (niveau bac+2), il me vient à l’idée d’étudier les différentes utilisations qui sont fait des logiciels dans l’entreprise mais je me retients de peur de passer pour un tortionnaire aux yeux d’un hypothétique "salaud de patron" et aussi de passer pour un pédant ou un révolutionnaire qui veut mettre le feu dans cette boite.

Cette satisfaction pour le système tel qu’il est et le format Word sacro-saint format pour l’échange de fichier, je le connais. récemment j’ai envoyé à une agence ANPE un document PDF (je n’ai pas word et ne souhaitais pas fournir un fichier word batard car je ne connaissais pas la version utilisée pour l’ouverture) qui permet d’afficher le document de façon identique sans se soucier du logiciel qui va l’ouvrir (ceci n’est pas forcément juste car certains visualisateurs libres ont des problème mais c’est vraiment anecdotique). Hé bien, j’ai reçu un e-mail m’indiquant qu’ils ne pouvaient (comprendre savaient) pas l’ouvrir. J’ai donc dû faire un .doc et regarder la tête qu’il avait avec le visualisateur Word sans pour autant être sûr qu’il aurait cette tête là chez eux. Le système est à changer, on est revenu au temps ou HTML et Internet était spécifique au navigateur, l’époque de l’obscurantisme, le FUD est revenu.

Il vous reste beaucoup à apprendre sur l’historique de MS Office, comme par exemple que d’autres suites (Quattro Pro pour ne pas la citer) avaient bien plus d’avantages que la balbutiante et buggée MSO mais, par soucis de promouvoir sa solution, MS a fermé les spécifications de son système obligeant les autres à s’incliner et à abandonner leur suite bureautique. MSO n’est pas devenue maitre du marché de la bureautique par ses qualités mais parce qu’on a tué les autres.

Si les institutions se souciaient plus du logiciels libres et des OpenOffice (ou de sa soeur commerciale StarOffice), il n’y aurait pas de problèmes (d’ailleur en existe-t-il ?). Le fait que l’on favorise une suite qui ne tourne que (bientôt) sur un OS, c’est se foutre de la gueule de l’informatique en ignorant qu’il existe autre chose. Cela vous convient certainement car vous ne devez utiliser que MS Windows mais pensez autres autres qui tournent sur des OS diffèrents, ils ont aussi le droit d’avoir de se sentir proche de l’Education Nationale sinon il ne reste plus qu’à la rebatiser Education Patronale.

Je ne vais pas m’attarder plus sur le sujet car il me faudrait une rubrique spéciale mais j’espère vous avoir apporter quelques points qui vous permettront d’aborder le sujet différement.

PS : voir un peu plus loin que la « haine » de Bill et de sa réussite. Ce n’est pas de la haine mais quand on vous tire dessus vous êtes en droit de riposter, c’est de la légitime défense. Apprenez à connaitre la politique commerciale de MS, vous verrez que ce "combat" est légitime. Apprenez aussi que le monde du Libre ne tolère pas la violence gratuite à l’encontre de MS, toute "attaque" doit être argumentée et justifiée, ce que je m’efforce de faire. Le libre est une vraie alternative et mérite une vraie place dans la société.

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 2 août 2005 par Warthog

je pense que la suite OOo est un bon choix avec un risque cependant : quelle garantie de pérennité et d’évolution ?

En quoi un tableur a besoin d’évoluer...

Asseyons nous 5 minutes et demandons-nous réellement ce que microsoft a apporté comm fonctions révolutionnaires depuis les premières versions de word... ??? Pensez-vous réellement que versions d’office qui ont un rythme de sortie d’une tout les deux ans environ apporte des choses tellement révolutionnaires qui faut racheter une license à prix d’or ???

Je n’en veux pas aux "salauds de patrons" ils créeent des richesses et emploi des gens, choses dont peux peuvent se vanter. J’en ai après les grosses boites monopolistique qui prennent le monde et les gens pour des vaches à lait et qui ne nous demandent qu’une chose : consomme et tais-toi.

Ce n’est pas une vision manichéenne ou les pingouins sauvent le monde du vilain billou mais c’est un ras le bol plus général. J’en ai marre de me battre contre des moulins. Le gouffre à fric que représente les renouvellement de licenses et les nouvelles machines coûtent un fric fou et ne sont les trois quart du temps pas nécessaire (la je me sert d’un armada 500 avec un PIII 800 et 128 de ram avec une Debian correctement installée, XP ne tient pas la comparaison 2 minutes). A part dans certains secteurs de pointe, le renouvelement du matos peut largement se faire tout les 7 à 8 ans, et non pas tout les deux ans comme le voudrait microsoft et Intel et Dell aussi et plein d’autres...

Les inspecteurs de l’éducation nationale sont les victimes (cela ne veut pas dire qu’elles n’y sont pour rien) du marketing et d’un état de fait qui dure depuis plus de 15 ans, microsoft est l’informatique grand public... Qu’il y reste et nous laisse travailler en paix.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 23 décembre 2003 par Frédéric Diaz PLP Maths/Sciences, formateur, Ac Besançon (0 rép.)

Effectivement, en tant que professeur participant à divers travaux, je puis attester de la regrettable sympathie de l’education nationale envers la suite bureautique microsoft. Mon analyse est la suivante dans l’ordre d’évidence.

1) les habitudes de travail... plus on est incompétent, plus il est difficile de se remettre en question, de manier les formats et d’admettre qu’OOo est manifestement LA solution que doit adopter l’éducation nationale moyennant une migration tout à fait faisable (je l’ai fait). Notez d’ailleurs que l’accord cadre de Sun (Staroffice 6, sept 2001) est perdu quelque part dans quelques milliers de tiroirs des rectorats de France et de navarre. Si un jour il leur a été communiqué, d’ailleurs.

2) le ministère lui même peut être soupçonné de complicité passive par son silence gêné alors qu’il suffirait de quelques circulaires bien placées, publiées au B.O. pour résoudre le problème, rappeler les accords cadre et économiser de l’argent autrement plus intelligement que sur les postes de profs.

3) les sincères convictions de quelques uns parmi ceux qui s’y connaissent "un peu plus", que si c’est commercial, c’est pro, si c’est libre, c’est dilettante et forcément entaché d’amateurisme.

4) le fait que le coût ne soit pas un argument recevable vus les moyens énormes dont dispose l’Education nationale. Nulle réelle enquête sur les dépenses liées aux achats de licences n’a à ma connaissance été menée.

5) les logiciels... En partant des .dot qui sont légion et à la mode, jusqu’à ceux qui appellent automatiquement Excel (et non pas OOo calc) en passant par le format RTF mal respecté par Word, tout pousse à rester sur microsoft office. On en revient au 1) et l’inertie fait le reste.

Bien sûr, il y a ceux qui ont des scrupules ethiques ou les soucis d’interopérabilité, les OOo, les LaTeX, les Abiword etc... mais essayez de fournir un sujet d’examen dans ces formats et vous verrez bien...

La situation ne changera que si le ministère édicte les recommandations correspondantes.

Frédéric Diaz

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 6 décembre 2003 (2 rép.)

Je crois qu’on ne peut pas trop en vouloir à l’éducation nationale. Mes filles au lycée travaillent uniquement sur la suite office de MS et à la maison j’ai bien du mal pour proposer d’autres logiciels.

Dans mon entreprise on nous oblige à utiliser la suite bureautique de Microsoft. Ainsi la bloucle est bouclé. Même la page de démarrage Internet de l’entreprise est MSN (c’est même pas la page du site de l’entreprise elle même).

Mais tous les jours j’essaye dans la mesure de mes moyens de faire avancer le logiciel libre et je suis confiant pour l’avenir.

Pour la petite histoire je viens cette semaine de faire découvrir le site Framasoft à mes collègue de travail.

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 6 décembre 2003 par epy

Je tente également de faire rentrer les logiciels libres à la maison ainsi que l’OS libre si possible mais en tant que simple fils de la famille c’est po gagné ! Alors si l’Education Nationale se met contre nous, c’est un vrai défi ! Que je relève ! Hop !

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 2 août 2005 par Warthog

Même la page de démarrage Internet de l’entreprise est MSN (c’est même pas la page du site de l’entreprise elle même).

Ca c’est l’admin reseau qui ne fait pas sont travail. C’est la page de démarrage d’internet explorer qui est sur MSN, la page de démarrage de firefox est par exemple sur google.

Cela montre typiquement le danger du monople et quelqu’un qui n’y connait rien peut vive dans le wonderworld de petit-mou... Dans le libre je reconnais que c’est parfois (souvent même) un joyeux bordel mais tout le monde y a sa place et le droit d’exister.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 3 décembre 2003 (0 rép.)

J’apporte moi aussi mon commentaire...

Une amie a décidé de faire ses études, après son BAC professionnel, au CNED (cours par correspondance) eh bien elle se doit de posséder la suite bureautique de Microsoft. Oui il est écrit en toutes lettres : "Word" "Excel" etc.

Elle n’a donc pas le choix de son système et encore moins du logiciel utilisé...

C’est scandaleux car si on enseigne l’utilisation d’un logiciel spécifique et non pas la flexibilité vers d’autres logiciels, et que les entreprises réclament tel ou tel logiciel on en finira jamais...

Je pense que le travail est d’abord à faire dans les entreprises pour leur faire accepter l’utilisation d’OOo (surtout que la plupart des fois c’est pour taper trois lettres par semaine...) en ventant ses mérites financiers (ya que ça qui parle à un patron). Ensuite, dans l’enseignement, on peut proposer un parc informatique mixte, avec moitié des machines sous Microsoft Office et l’autre moitiée sous OOo... et imaginer de faire se déplacer la classe toutes les semaines. De cette façon dans un premier temps on verra apparraitre dans les petites annonces : "Maîtrise d’OpenOffice.org et de Microsoft Office" et dans un deuxième temps on aura des élèves adaptés au changement et flexibles ! (avec un cerveau moins conditionné)

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Inspecteurs écoutez l’Europe... , le 13 octobre 2003 par Paul (0 rép.)

Merci pour l’info, car elle démontre à quel point l’administration française de l’éducation nationale n’a rien à envier aux régimes bananiers.

Primo : L’Éducation Nationale n’a pas à préconiser un produit propriétaire particulier, sauf si celui-ci permet une économie notable des dépenses informatiques. Aux dernières nouvelles le pack-Office M$ est le plus cher.

Deusio : Il me semble que OpenOffice est tout aussi formateur voire plus que M$ Office, de plus il permet d’exporter son fichier au format PDF et ainsi le rendre lisible sur tous les systèmes sans bourse déliée.

Tertio : Il me semble que le principe du logiciel libre devrait faire partie de tout programme informatique. Car il permet de comprendre les enjeux de la mondialisation et de prendre conscience du danger pour nos démocraties de financer des monopoles privés.

Microsoft a facturé à l’Europe plus de mille milliards de dollars de logiciels informatiques et ce aux détriments des entreprises européennes, donc préconiser l’utilisation de logiciels M$ est de fait se tirer une balle dans le pied.

-----> Quand l’Europe attaque en justice Microsoft

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Même plus tard dans les études... , le 12 octobre 2003 par steph (0 rép.)

salut

je voulais laissé un petit mot :

même plus tard dans les études (bac +5, +8), lorsqu’on essaie de faire comprendre aux pseudos dirigeants qu’un traitement de texte reste un traitement de texte (quelqu’il soit)... cela ne les convainc pas !! (ceci dit, c’est idem avec d’autre logiciels...)

Il faut dire que les entreprises font un peu du n’importe quoi... regarder les annonces !!! la plupart demande une maîtrise de tel ou tel logiciel, alors qu’elle devrait plutôt demander des compétences dans une certaine catégorie de logiciel... La dessus, Bilou a qd même fait fort

Admettons que l’on se décide à s’autoformer sur une catégorie de logiciel... il sera nettement plus facile de s’orienter vers des logiciels libres, et non vers des logiciels proprio dont les licences coutent la peau du c**

On marche sur le tête, et à tous les niveaux du système (éducation, professionnel...)

Heureusement, il a qd même été décider de passer les administrations vers plus de libre... donc l’espoir est la :)

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 11 octobre 2003 par MEC (0 rép.)

Etant moi-même professeur et connaissant assez bien les milieux de l’Éducation nationale s’occupant d’informatique, je ne suis pas trop surpris par ce texte.

Ce n’est bien entendu pas par intérêt que les inspecteurs recommandent les produits Microsoft. C’est par ignorance, due à leur paresse intellectuelle concernant l’informatique. La seule motivation qu’ils puissent avoir, c’est celle de maintenir un ordre établi, sur lequel repose en partie leur pouvoir. Par conséquent, la perspective d’avoir à se pencher sur les logiciels alternatifs pour les connaître leur fait peur et ils renoncent à tout esprit critique par commodité.

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> Mince Alors !!! , le 10 octobre 2003 par G.M (1 rép.)

Pour ma part je ne suis qu’un simple prof de technologie collège (vous savez les rois de l’agrafeuse) et je pense utiliser OO ou abiword pour les 6eme, mais faut-il que j’ailled quémander à mon principal 15 Licence MS office pour ne pas m’attirer les foudres de l’inspection ? C’est pas gagné je vais donc faire mumuse avec mon OO

> Mince Alors !!! , le 21 octobre 2003 par jfp, Prof des écoles

Cher collègue, La note du service citée et qui provoque une levée de boucliers virulente et fort justifiée s’adresse à une filière bien spécifiques des formations professionnelles.

Pour le collège et le lycée généralistes, l’usage des logiciels gratuits et open source ne doit pas à mon sens être considéré comme une possibilité mais comme un devoir :
- Nos élèves doivent savoir que ça existe,
- Dans le cadre d’une éducation citoyenne à l’informatique (B2I), ils doivent prendre conscience qu’il est répréhensible de pirater un logiciel commercial mais très citoyen d’utiliser, de diffuser et, plus tard de participer à l’éloboration de logiciels Open source.

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à annecy : le privé dans le libre, l’université chez microsoft... , le 10 octobre 2003 par Joseph Papier (0 rép.)

un ami ayant quitté l’IUT d’annecy cette année pour redoubler dans un BTS de lycée privé m’a dit que là bas on leur apprenait à se servir d’OpenOffice.org 1.1.

à l’inverse, dans cet IUT, on a accès à MS Office et pas à OO.Org. On nous apprend non pas à programmer en C++ mais à utiliser Visual Studio .NET à 54325987$ la license.

je me rappelle de ma prépa intégrée, à Sophia Antipolis, où nous programmions en Java avec la J2SE de Sun et l’editeur Open Source bien connu Emacs.

je regrette l’ouverture d’esprit de mon professeur de l’époque... car je considère que nous faire utiliser des logiciels microsoft quand l’alternative existe est une manière de nous inciter au piratage.

longue vie à OpenOffice et Mozilla Firebird !

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...Allons plus loin... , le 9 octobre 2003 par MysteryChunk (1 rép.)

Le problème est bien plus simple qu’il ni parait :

  • L’État à choisit de s’offrir des licences Micro$oft® (pourquoi... nul ne le sait).
  • L’État fournit les VRP...
  • Nous payons des impôts (obligation...).

Par conséquent j’en déduit que soit :

  • L’État nous rembourse les sommes versées à Micro$oft®, et celles correspondant au temps passer à féliciter et encourager les produits Micro$oft® par leur VRP.
  • Les Produit Micro$oft® sont considérés comme freeware en France ! ;)

Je sais, je suis un peux allumé me dirait vous mais c’est ça la vie faut être passionné.

Pour information lorsque j’étais encore lycéen-étudiant, on me sortais presque du cours lorsque je tentais d’établir un dialogue sur l’alternative linux / libre / freeware.
De plus je n’arrive toujours pas a comprendre pourquoi un grand nombre de services administratif sous tutelle de l’État en dehors de l’éducation national sont encore avec des produit non libre, vive les licences Micro$oft®... et ils se plaignent de manquer de fonds... d’un pathétique tout cela !

P.S. : Tout cela n’est qu’une réflexion personnel et n’engage que moi.
MysteryChunk pour vous servir ;)

> ...Allons plus loin... , le 19 février 2004 par Nico

Dans l’administration on a un budget a dépenser c’est bien connu... La bonne gestion des fonds importe moins que le fait de ne pas avoir d’ennui en prenant des "initiatives"... Ceci explique en bonne part cela.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 9 octobre 2003 par Poischack (0 rép.)

Formation informatique ? :) Je suis étudiant en terminal, j’ai toujours tenter de trouver des alternatives libres à mes programmes et à les faire connaitre (il est d’ailleurs tres facil de convertir des gens à mozilla/thunderbird, de les faire utiliser openoffice). Mais je tiens à mettre quelque chose au clair : en trois d’étude au lycée il nous a était proposé quelques heures de mise à niveau informatique, qui simplement était un aligné à gauche/droite/centré sous word, quelques utilisations de formules sous excel. Mais absolument rien d’un peu poussé. Demandez à un prof si vous pouvez lui rendre un devoir sur d7 ou cd il se moquera de vous, comme si l’idée d’un devoir sur ordinateur était signe d’u copier/coller de’internet D’autres professeurs semblent avoir des interets chez Microsoft : ils proposent d’envoyer les cours par mails mais uniquement sur des adresses @hotmail.com :) ne me demandez pas pourquoi je n’ai pas ces professeurs ...

Enfin bon voila, le ministere se dit vouloir accepter le libre, d’apprendre l’informatique au élèves mais l’on voit ce que cela donne ....

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 9 octobre 2003 (0 rép.)

Pour ma part -je suis directeur adjoint chargé de SEGPA- , j’ai décidé de transmettre à mon inspecteur tous les fichiers qui peuvent m’être réclamés (enquêtes de rentéres, tableaux statistiques, projet divers) au formats Open Office.org et au format pdf. Ce n’est que si ces documents me sont expressément réclamés au format doc, xls, ppt etc... que je les transmets dans un sedcond temps sous cette forme. A la SEGPA, la dernière version d’Open Office cohabite avec les -anciennes- version de MSOffice pour la rédaction des rapports de stage, la gestion des absences etc... Le temps que les enseignants -parfois un peu réticents s’habituent.

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Le système tend à créer des cercles vicieux , le 9 octobre 2003 par Thierry Bernard (0 rép.)

Oui le système est comme celà, est ce à l’Education Nationale d’enseigner l’usage d’outils bureautique non microsoft (pour ne citer que cet exemple), pariant sur le fait que les entreprises vont suivre ?

L’Education n’a t-elle pas vocation (moi je parlerais d’obligation) d’insertion de l’élève dans la vie active ?

Si je prône l’usage des logiciels libres il faut comprendre les réalités sociales et économiques du marché. Maintenant qu’un jeune se forme sous Linux et OO, puis qu’il étudie un peu Word et note les différences, il pourra aussi bien se vanter de "connaissances de Word" qu’un élève n’ayant utilisé et appris que cet outil Microsoft. A l’Education d’adapter son enseignement sans se montrer exclusif.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 9 octobre 2003 (1 rép.)

L’école ne doit elle pas apprendre à penser plutôt qu’apprendre à apprendre ? Au delà du débat sur les mérites de telle ou telle suite, le simple aspect coût, au vu du nombre de poste de salles de formation, devrait déjà permettre de réduire les déficits ! Mais, force est de reconnaitre que lorsqu’on connait un métier, on le pratique, quand on ne le connait pas, on l’enseigne !

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 9 octobre 2003 par akadada

L’Education Nationale (et les élèves) ont besoin de personnes comme vous, qui ont l’air de bien connaître leur métier.

Vous pourrez ainsi découvrir qu’enseigner est un métier à part entière.

Choisir un logiciel libre parce qu’il est gratuit ne doit pas être la seule motivation. Le "libre" c’est une autre façon de penser l’informatique.

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Langue de bois et tra la la !! , le 8 octobre 2003 (1 rép.)

Salut

Il suffit peut être de regarder les cours d’informatique de vos enfants qui sont au collège pour voir les écarts entre le terrain et ce que dit la "tête". Ma fille utilise encore win3.11 et la suite works qui va bien dessus.

Et là, j’en suis sûr une distrib-linux et OOo seraient bien plus formateur.

Encore une fois je trouve que l’on ne prend pas la bonne voie dans la réflexion.

Est-il utile de former quelqu’un sur un logiciel spécifique et est-ce le rôle de l’EN ?

Alors que les formations sur la suite MS (exemple) dure à peine quelques jours.

Est-il vraiment utile de débattre sur ce sujet ?

Les formations de L’EN doivent être les plus générales possible pour donner de plus grandes opportunités à ceux qui les suivent.

Laissons aux entreprises la nécessité de former plus spécifiquement leur personnel.

> Langue de bois et tra la la !! , le 9 octobre 2003 par Philippe

Bonjour,

Ce que vous écrivez relève du bon sens.

Je travaille dans une entreprise de l’industrie chimique. L’administration est sous Windows et MS-Office, la gestion est sous Linux et prologiciels + applications-maison, la recherche et la fabrication sont sous Unix et prologiciels + applications-maison, les serveurs qui assurent l’interopérabilité sont sous Linux.

Ce qui importe à l’arrivée dans l’entreprise n’est pas d’utiliser à merveille tel ou tel logiciel mais de savoir comment circule l’information (et pourquoi) et quelle application utiliser pour que cette information parvienne à ses destinataires.

Logiciels connus du grand public, prologiciels ou logiciels maison, les utilisateurs s’adaptent avec plus ou moins de bonheur. Ils râlent en permanence lorsqu’ils utilisent MS-Office parce que les logiciels ne sont pas adaptés à leurs besoins, etc... Ils sollicitent le service informatique en permanence parce que ses programmateurs adaptent les programmes à leurs besoins. Mais ils ignorent que seuls Unix et Linux permettent de répondre rapidement et de manière cohérente à ces besoins.

A quoi nous sert une personne qui continue à réaliser ses tableaux sous Word ?... A nous persuader qu’il faudrait mieux lui expliquer comment fonctionne un tableur, comment et pourquoi importer son tableau sous d’autres types de documents...

Pourquoi cet exemple ? Les utilisateurs de MS-Office sont les seuls à solliciter des formations externes onéreuses et peu productives (car peu ciblées sur les besoins réels de l’entreprise), les autres utilisateurs sollicitent le service informatique, proposent les améliorations dont ils ont besoin, s’adaptent... Le coréllaire ? Un apprentissage permanent en interne des outils logiciels puisque rien n’est figé en Recherche, Gestion, Fabrication et Maintenance... Et une entreprise vivante où rien n’est figé... pas une administration percluse de certitudes...

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> Les Inspecteurs de l’Éducation Nationale NE se font PAS TOUS les VRP de Microsoft , le 8 octobre 2003 (1 rép.)

Je suis professeur de lycée professionnel en tertiaire mais je n’ai pas reçu cette directive. Au contraire dans mon académie (Versailles), les inspecteurs ne nous forcent pas à utiliser M$ et nous rappellent que nous devons former les élèves non pas à Excel mais au tableur... Dans mon établissement depuis cette année StarOffice est installée avec M$ office (Excel 5 word 6 access 2). En voyant les versions du pack M$ office vous allez vous dire : "Tout le monde utilise StarOffice". Et bien non je suis le seul ! Et pourquoi ? Parce que les éditeur ne font pas de pochettes. J’ai beau dire que StarOffice est compatible avec M$ et que l’on peut utiliser les mêmes pochettes et bien "c’est même pas vrai y’a pas marqué StarOffice sur la pochette."

Je suis tout à fait d’accord avec le message ci-dessous qui mentionne que l’argument "monde professionnel = apprentissage sur M$" ne tient pas la route, il n’y a qu’à regarder les versions des logiciels que l’on utilise (ils ont bientôt 10 ans).

De plus, nous utilisons des logiciels professionnels (chez nous Ciel) et quand les élèves vont en entreprises, ils en utilisent d’autres. Les élèves arrivent à s’adapter (eux).

Au passage on pourrait savoir de quelle academie provient cette lettre.

> Les Inspecteurs de l’Éducation Nationale NE se font PAS TOUS les VRP de Microsoft , le 2 août 2005 par Warthog

Je suis tout à fait d’accord avec le message ci-dessous qui mentionne que l’argument "monde professionnel = apprentissage sur M$" ne tient pas la route, il n’y a qu’à regarder les versions des logiciels que l’on utilise (ils ont bientôt 10 ans).

Tout à fait d’accord. Aucune formation en comptabilité apprend à se servir d’un terminal AS/400 et c’est pourtant une réalité professionnelle.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 8 octobre 2003 (1 rép.)

Que les élèves soit dès le debut de leur formation conditionnés aux outils MS, c’est triste certes mais on pourait même trouver quelques points positifs dans cela.

Ce que je trouve bien plus inquiétant encore c’est que les élèves qui veulent faire une demache volontaire de passage à des solutions libres ne peuvent pas le faire pour des fausses raisons.

Je m’éxplique. J’ai, il y a 2 ans de cela fait un BTS dans un lycée ou je chef des traveaux nous ballancé du linux a tout va, sur le serveur de fichier, sur le routeur internet, on l’a meme revu y’a pas longtemps dans une conférence OS alternatif organisée pas ma fac.

Mais quand durant le choix de nos Actions Professionnels avec mon binome nous avons voulu faire quelque chose d’original en utilisant linux pour faire un site en PHP avec un base MySQL on s’est violemant hurté au chef des travaux avec interdiction formelle d’installer quoique ce soit sur les machines du lycée.

Ce qui pouvait etre fait avec linux php et mysql sans occasionner la moindre depence pour l’etablissement devrait etre fait avec les solutions deja présente dans les salles machines (a savoir windows 98, pws, asp et access)

Ce n’est qu’avec le soutiens (et je dirais même complicité tant l’interdiction était formelle) d’un prof d’info que l’on a pu utiliser apache, php, mysql mais sous Windows

Comment dans ces conditions former des informaticiens de gestion si il ne peuvent meme pas essayer des logiciels pourtant leader dans sur leur marché d’autant plus que les referenciels ne demande en rien d’utiliser tel ou tel suite pour les traveaux

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 24 février 2004 par Speedy Papy

Hummm, je pense que votre chef des travaux voulait surtout éviter l’installation de nouveaux logiciels sur les machines.

Je suis actuellement en BTS informatique de gestion et on nous a interdit d’installer quoi que ce soit, on ne doit qu’utiliser que ce qu’il y a sur les machines.

Il voulait peut être ainsi éviter certaines dérives ? Enfin bref je suis pas lui, mais avant de crucifier Jésus il faut penser à ses possibles raisons pour nuancer son jugement. Le Libre c’est comprends l’Autre.

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 8 octobre 2003 par Moua (0 rép.)

J’ajoutes que dans mon point d’accès à Internet, lorsque j’ai des débutants et que je les initie au web en utilisant mozilla, ils ne voient évidemment pas de différence puisqu’ils ne connaissent pas encore IE. Pour la bureautique, je les forme également à OOo, le seul point ennuyeux étant que je dois leur vendre à prix coutant un cd pour installer OOo @home en fin de formation. Quand à mes collègues de travail, un mozilla avec un skin IE, et ils n’y voient que du feu ! :D

Mais tout commence par là, si on veut continuer à inverser la vapeur... Je trouve à cet égard particulièrement choquant que le ministère de l’éducation ne soit pas neutre sur ce sujet (y compris vis à vis de Star Office).

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> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 8 octobre 2003 par Jean-Marie Gouarné (1 rép.)

L’argument semble a priori plein de bon sens et de pragmatisme : "Puisque la plupart des entreprises utilisent Microsoft Office, l’école doit former les élèves à Microsoft Office".

En fait, cette approche ne résite pas à cinq minutes de réflexion.

Imaginons que nos gamins soient réellement bien formés à Word et Excel au collège (vision optimiste). Et ensuite ? Eh bien il va se passer quelques années avant qu’ils arrivent sur le marché du travail. D’ici là, Microsoft Office aura changé au moins trois fois de version et ils devront de toute manière réapprendre, car les différences entre produits Microsoft à 5 ou 6 ans d’intervalle sont bien plus grandes qu’entre Microsoft Office et OpenOffice aujourd’hui.

Le seul intérêt d’une formation bureautique dans un enseignement scolaire, ce n’est pas d’inculquer aux jeunes le mode d’emploi d’un produit périmé deux ans plus tard. C’est de leur donner des bases. Et les bases, ce sont les mêmes dans toutes les suites bureautiques, et ce aussi bien sous KDE, Gnome, CDE ou Windows.

Cette prise de postion de l’inspection ne repose donc que sur l’ignorance. Elle doit être réfutée sans complaisance à la moindre occasion, d’abord par les enseignants eux-mêmes dès lors qu’ils connaissent StarOffice ou OpenOffice, mais aussi lors des réunions de parents pour ceux qui ont des enfants d’âge scolaire.

> Quand des Inspecteurs de l’Éducation Nationale se font les VRP de Microsoft , le 9 octobre 2003 par Paul

Je suis d’accord, il faut donner des bases et un esprit critique (ce n’est pas le cas des inspecteurs). Quand on sait utiliser office, on sait utilisé les autres et inversement, des petites variantes. Le secret de l’informatique c’est la pratique, la curiosité (découvrir une nouvelle fonction...) donc, de pratiquer à la maison et biensûr il faut avoir les moyens (vive l’égalité). Si je reste longtemps sans utiliser un logiciel, j’oublie plein de chose. Les cadres dans la fonction publique sont nuls, il y a ceux qui s’amuse à passer des concours pour monter en grade (le travail, c’est fait par le fonctionnaire de base..) et ceux qu’on la dans le quidon. Les programmes dans l’éducation c’est comme dans l’union soviétique, il faut les faire, mais en combien de temps (souvent mal fait, si avec des photocopies...). Ces inspecteurs connaissent l’égalité (office 4000 FF), la liberté (Microsoft monopole et politique douteuse..)... Bon j’arrête.

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